Nouvelles religions et dérives sectaires
Depuis l’avènement de l’Islam, ce qui se présente comme « religion » est forcément faux. La preuve fondamentale est fournie dans l’affirmation que Muhammad (saws) est « le Sceau des Prophètes » (Coran XXXIII, 40), cette dénomination impliquant authentification de ce qui a précédé et clôture.
L’Envoyé de Dieu (saws) lui-même, dans son dernier sermon, a dit : « Je suis le dernier des prophètes. Il n’y aura absolument pas de prophète après moi. »
Il a, par ailleurs, selon Abû Hurayra, également affirmé : « L’échéance de l’Heure n’aura pas lieu avant que n’aient été envoyés des imposteurs doublés de menteurs, chacun prétendant être un envoyé de Dieu ». (1) nous mettant en garde contre toute dérive.
Contrairement à la Vérité qui vivifie mais qui est rigoureuse et exigeante, la pseudo-vérité proposée, stérile, est sentimentalement et mentalement attrayante, plus confortable pour l’âme, ou carrément rigide. Ses formes représentent une grave scission :
« Leur unité s’est scindée en sectes, chaque faction se réjouissant de ce qu’elle détient » (Coran V, 104 et XIII, 52)
Plagiat traditionnel
De même que les formes traditionnelles authentiques ont un double aspect (intérieur et extérieur), de même on retrouve ce double aspect, mais scindé, chez les faussaires :
▪ Le toc ésotérique : le théosophisme, l’occultisme, etc.. ainsi que toutes les organisations et techniques prétendant à une réalisation de soi. Une telle réalisation ne peut se concrétiser en dehors des chaînes traditionnelles véritables. Le Trésor spirituel se trouve uniquement là où Dieu l’a déposé. Le « guide », quand il y a guide, est généralement doté d’une élocution persuasive, d’un puissant ascendant psychique. Il est capable, parfois d’accompagner ses divagations de phénomènes étonnants qui tendent à parachever l’illusion. Ces phénomènes -qui n’ont rien à voir avec le charisme des saints- met en avant un psychisme développé dans ses modalités les plus inférieures (empêchement à toute spiritualité). Au sein du groupe, les adeptes partagent beaucoup d’émotion, mot-clef du sentimentalisme ambiant.
On peut mettre en garde également contre tous les « arts divinatoires » (voyance, astrologie, tarot…) qui sont des vestiges d’anciennes sciences traditionnelles perdues dont la mise en œuvre en tant que résidus font intervenir des influences psychiques les plus négatives.
▪ Le toc religieux : les nouvelles religions et toutes les dérives sectaires issues des vraies religions.
La « religion » se reconnaît généralement en ce qu’elle assemble des éléments empruntés à diverses religions existantes -ou ayant existées- et les regroupent autour d’une idée directrice facilement acceptable. C’est un pot pourri bien orchestré. Le plus cocasse, c’est que, dans certains cas, les adeptes ont la prétention d’affirmer que leur « religion » est la source de toutes celles qu’ils ont pillées et que leur syncrétisme (méli-mélo et uniformisation) est une synthèse universaliste (une synthèse fait des parallèles mais pas de mélange). En brassant le vrai et le faux, on se sert de la vérité au triomphe du faux…. mensonge insidieux qui procure l’illusion presque parfaite de l’habile imitation. (2) Sauf que dessiner un œil ne procure pas la vision.
Chaque Tradition vraie, d’origine divine, donne naissance à une grande Civilisation avec ses saints, ses sages, ses chef-d’œuvre architecturaux de monuments sacrés, d’habitation, son artisanat…son unité propre quelqu’en soit la diversité. C’est le foisonnement de la grâce, fruits de vérité. Ce qu’on ne peut évidemment constater de la part des pseudo-traditions : voies sans issue, elles ne mènent à rien, ne donnent rien si ce n’est que conforter leurs adeptes dans leurs vaines imaginations.
Quant aux dérives sectaires, il serait fastidieux de les recenser : elles sont facilement reconnaissables pour celui qui a le sens de la Vérité. Pour exemple, dans le christianisme, la plupart des sectes sont issues du protestantisme, qui lui-même est une « réforme ». (3) Prenant souvent naissance aux Etats-Unis, leur particularité est de déployer un puissant arsenal de moyens humains et financiers pour « convertir » par un travail missionnaire « remarquable » ciblé sur l’ignorance et la misère sous toutes leurs formes.
Le descriptif ainsi exposé est le lot, à quelques nuances près, de toutes les sectes qui surgissent et pullulent un peu partout actuellement…. Mais :
Le faux or existerait-il sans or véritable ? L’écume existerait-elle sans la mer ?
Sectes et diversité
Ceci dit, Il ne faut pas confondre sectes et diversité. Par un jugement borné ou un zèle religieux mal placé, se précipiter à traiter d’égarement tout ce qui heurte notre compréhension tout en se réjouissant de ce qu’on détient est un jugement lui-même sectaire. Il faut, par exemple, être très circonspects lorsqu’il s’agit d’aborder la diversité au sein de l’Islam.
« Les divergences au sein de ma communauté sont une bénédiction » a dit le Prophète (saws). Comme un arbre composé d’un tronc commun et de branches, l’Islam en tant qu’ultime Miséricorde et dépôt du sacré englobant tous les aspects de la nature humaine, a été appelée à être très diversifiée et est effectivement très diversifiée. Les musulmans viennent de tous horizons, de toutes couches sociales, colorés de mentalités très différentes, auxquels vient s’ajouter une diversité verticale correspondant à l’Echelle spirituelle qui va de la plus minime croyance à la plus grande sainteté.
Il ne faudrait pas y voir des contradictions comme les dénégateurs en voient dans le Coran : n’assumant pas la diversité par manque de lumière, ils n’arrivent pas à en saisir l’Immensité de fond et de forme .
Aussi, face aux polémiques qui sévissent aujourd’hui, on ne saurait trop répéter ce hadith :
« Quiconque prie selon notre prière, utilise notre orientation, et mange de nos aliments sacrifiés est un musulman; il est sous la protection d’un pacte entre Dieu et Son envoyé. Ne soyez donc pas cause de la violation du pacte de Dieu. » (Hadith – Bukhari).
Toutes semonces et dénonciations publiques entre musulmans sèment la discorde, ruine l’Unité de la Oumma et font le jeu du Malin. Il peut être grave d’accuser un frère d’égaré sans se demander si ce n’est pas nous qui n’avons pas compris quelque chose. Dieu sait, nous ne savons pas et nous ne savons que dans la mesure où Il nous fait savoir.
C’est sans doute pour cette raison que Dieu interpelle le commun des croyants -qui serait imbus de son peu de savoir- contre le risque de mal interpréter tout ce qui dépasse sa capacité, par cet avertissement : « Celui qui fait preuve d’hostilité envers un de mes walis (Amis), je lui déclare la guerre... » (hadith Qûdsi )
Wa Allahu’alam
Lire aussi cet article :
Les sectes égarées en Islam
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(1) Les signes de la fin des temps dans la Tradition Islamique, p. 71 aux Editions Alif, Lyon 1992
(2) Lire René Guenon « Le Règne de la quantité et les signes des temps », p 336 chez Gallimard
(3) Le protestantisme basé sur le rationalisme, l’individualisme et le matérialisme est une doctrine anti-traditionnelle dont la fonction a été de saper de l’intérieur les bases doctrinales du christianisme. Les églises évangélistes qui en sont issues sont des sectes -et donc à l’antipode des valeurs chrétiennes- qui participent en fait de l’antéchrist. (lire St Matthieu 7-21-23). De même, le sionisme qu’on veut associer au judaïsme est contraire au judaïsme (puisque les juifs ne doivent pas constituer de nation). Par ignorance spirituelle, la religion vidée de son esprit est tournée à l’envers et idéologisée pour prendre un caractère sinistre et maléfique.

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Tout à fait d’accord sur le sionisme. Pas sur le protestantisme, qui a l’origine n’était pas matériel et capitaliste (USA).
Pour avoir vécu en Scandinavie majoritairement protestante, il prône l’entraide, l’égalité des sexes, et le rôle du travail. Le travail est primordial car soude la communauté et engendre le progrès. C’est le même principe que nous !
Et surtout ce courant est un retour aux vraies valeurs D’Isa, en rejetant cette honte diabolique qu’est le Vatican…