Reflet
La douleur et le remord sont l’annonce de la grâce et de l’amitié de Dieu.
Si tu découvres un défaut en ton frère, il te faut savoir qu’en toi-même ce défaut existe. Le sage est semblable à un miroir : tu vois en lui ta propre image, car le « croyant est le miroir du croyant » (hadith). Ecarte ce défaut qui te blesse : en réalité, c’est par toi même que tu es meurtri.
Malwlâna dit : « On amena un éléphant au bord d’une rivière pour l’abreuver. Il se vit dans l’eau et s’effaroucha. Il croyait que c’était un autre éléphant qui l’effrayait et ignorait qu’il s’effarouchait lui-même.«
Tous les défauts, comme la tyrannie, la haine, l’envie, la cupidité, la concupiscence, la colère, l’orgueil, quand ils existent en toi ne te blessent pas, mais quand tu les aperçois chez autrui, tu t’effarouches et tu en es blessé. [...] Excuse celui qui s’offusque, qui est choqué par toi, comme tu peux l’être toi-même par lui. Ta peine est son excuse, car la peine t’envahit en le voyant ; ne voit-il pas ce que tu vois ?
(Le livre du dedans de Djalâl-ud-Dîn Rûmî chez Albin Michel)

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