Ses miracles

Comme tout Envoyé et beaucoup de saints, Muhammad (saws) a fait des miracles : c’est la manne même de Dieu, le premier miracle étant le Coran ; quant aux autres phénomènes miraculeux, bien que nombreux, ils n’ont pas été destinés à occuper le devant de la scène.

En effet, le noble Coran, Parole de Dieu, est le miracle permanent octroyé à Son Envoyé (saws) Il dira : « Avant moi, à chaque Prophète fut donné un miracle qu’il pratiquait pendant sa vie : Îssa ( Jésus ) guérissait le malade et ressuscitait le mort, Moussâ ( Moise ) eut le miracle du bâton… Quant à moi, j’ai reçu le Saint-Coran, le miracle permanent qui demeure jusqu’à ce que l’Heure soit établie. Ainsi, j’espère que mes fidèles seront plus nombreux que ceux de tous les autres messagers, puisque mon miracle demeurera jusqu’au jour de la Résurrection… ».

Pour un croyant, les miracles sont « normaux » si l’on peut dire et ne font que les conforter dans leur foi. Quant aux incroyants, miracle ou pas, ils ne croient pas, aussi quand certains de ceux-ci ont demandé au Prophète de manifester des prodiges, il leur répondit : « Qui suis-je, sinon un mortel et un Envoyé ? » (Coran XVIII, 93) L’Islam répugne à détourner de leur finalité les lois naturelles que Dieu a placé dans la globalité cosmique, quand « ..les Anciens ont traité ces signes de mensonges » (Coran XVII, 59) et que « Et s’ils voient un prodige, ils s’en détournent et disent : « Une magie persistante » ». (Coran LIV,1-2), d’autant qu’à la fin des temps, l’Antéchrist en séduira beaucoup par ses prodiges.

L’Islam entend se fonder sur un sens aigu de l’Absolu conformément à l’intelligence théomorphe de l’homme et non comme une volonté qui n’attend qu’à être séduite du bon ou du mauvais côté ; cette certitude spirituelle qui ancre une foi unitaire inébranlable n’a pas besoin de preuves. Le grand Miracle, c’est l’Univers. Envers ceux qui ont un sens profond de la Vérité et du sacré, le diabolos (l’esprit de division) peut imiter un phénomène, il ne peut pas imiter l’Esprit. Le cœur peut s’égarer dans les dédales des désirs mais non dans la certitude de la Vérité. La foi -qui seule est enracinée dans la Lumière- est LA preuve.
C’est bien ce qu’a exprimé le Prophète lors de l’enterrement de son fils Ibrahim ; alors qu’ il y eut une éclipse solaire, quelqu’un lui dit : « O Prophète, l’œil du Soleil lui-même est voilé par les larmes et il s’est caché pour s’associer à ton deuil. » Le Prophète se redressa pour clamer d’une voix forte : « Non cela n’est point ; le soleil et la lune sont deux signes de la Toute puissance de Dieu. Comme toutes les beautés de ce monde, leurs beautés doivent à Son ordre subir leurs éclipses… Mais ils ne s’éclipsent pour la mort d’aucun d’entre les humains ! » »

Quelques miracles

• Anas (ra) rapporta que les gens de Mecque demandèrent au Messager d’Allah (saws) de leur montrer un miracle. Alors, il leur montra la fente de la lune. ( Al-Boukhârî, Vol.4, Hadîth N.831 ).

« La lune s’est fendue à l’époque de l’Envoyé de Dieu en deux parties: une partie restée en deçà de la montagne et une partie au-delà. L’envoyé de Dieu a alors dit aux gens présents : Soyez témoins ! » (Ibn massoud)

Ce miracle est relaté dans le coran et a fait l’objet d’une sourate intitulée « la lune » : «L’heure approche et la lune s’est fendue.
Et s’ils voient un prodige, ils s’en détournent et disent : « Une magie persistante » ». (Coran LIV,1-2)

• « J’avais l’habitude d’accompagner le Prophète – que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui – partout où il allait à la Mecque. Un jour, nous partîmes dans l’une des régions de la Mecque et chaque fois que nous passions près d’un arbre ou d’un rocher, ils saluaient le Prophète disant: « Que le salut soit sur toi, Prophète de Dieu. » (At-Tirmidhî et Ad-dârimî et Al-Hâkim, d’après Ali Ibn Abî Tâlib -que Dieu l’agrée-)

• D’après Anas – que Dieu l’agrée : « Je vis le Prophète à l’heure de la prière du `Asr [la prière de l'après-midi] à Az-Zaourâ’, un endroit dans le marché de Médine. Les gens cherchèrent de l’eau pour le Woudou’ [les purifications rituelles qui précèdent la prière] mais n’en trouvèrent pas suffisamment. On apporta au Prophète un peu d’eau dans un récipient où il immergea sa main. Puis, il ordonna aux gens de venir en prendre pour leurs purifications. Et, là, je vis l’eau jaillir de ses nobles doigts. Tous les gens purent accomplir leurs purifications. On demanda à Anas : » Combien étiez-vous ? » Il répondit : » Environ trois cents. » (Al Bukhâri et Muslim)

• «… Une autre fois ils étaient plus de quatre-vingt personnes à avoir mangé à partir de grains d’orge qu’Anas avait apporté dans la paume de sa main. Le Prophète avait aussi donné à manger à l’armée de quelques dattes que Bint Bachir avait apportées dans sa main. Toute l’armée en mangea et il en resta. Alors qu’elle avait soif et qu’il n’y avait plus d’eau, l’eau jaillit d’entre ses doigts»

«Ils étaient plusieurs milliers à avoir bu de la Source de Tabouk alors que cette source était tarie et mille cinq cents personnes ont pu boire du puits d’Al Hodeybia alors qu’il était à sec»

«Le Prophète fit jaillir du lait d’une brebis dont les tétines étaient à sec »

«L’un de ses compagnons perdit un œil qui tomba à terre. Le Prophète le remit à sa place et ce fut l’œil le plus sain et le plus beau»

«Un autre, parmi ses compagnons fut blessé à la jambe. Il passa la main sur la blessure qui cicatrisa immédiatement»

«Il avait appelé une fois deux arbres à se déplacer. Ils vinrent vers lui et se mêlèrent l’un à l’autre. Il leur ordonna de se séparer et ils se séparèrent»

( relatés du livre Les piliers du musulman sincère p, 464. Al-Ghazâli, Editions Al Bouraq.)

• Après la conquête de Khaybar, une femme juive a offert au Messager de Dieu un mouton rôti. Le Messager de Dieu, après avoir mangé un morceau cessât de manger et dit: «Cette brebis me dit qu’elle est empoisonnée .» Se tournant alors vers la femme, il lui demande de lui fournir des explications. La femme répondit qu’elle voulait le tuer…» (Muslim, Salam, 45; d’après le récit d’Abu Dawud, Diyat, 6.)

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