Prières circonstancielles


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Prier, c’est invoquer Dieu en toutes circonstances. Quand l’invocation a « prise » sur le cœur, la vie entière est prière, chaque instant est prière, jusque dans le sommeil, ainsi que l’a signifié le Prophète (saws) à son épouse Aisha (ra) : « mes yeux dorment mais mon cœur veille ».

Voici quelques prières circonstancielles édifiantes, effectuées par le Prophète (saws), relevées au fil de lectures :

 

Dans l’épreuve

Lors de sa prédication, lorsque les enfants le huaient, que la foule lui lançait des pierres, semait son chemin d’épines ; quand exténué, il s’asseyait, et qu’on le relevait pour l’assaillir à nouveau de quolibets, il fit cette prière :
« Je me réfugie en Toi, Mon Dieu, contre ma faiblesse et mon impuissance. Tu es Dieu des faibles, mon Seigneur et Mon Dieu. Je me réfugie dans la lumière de Ta Face qui affermit le monde et l’au-delà du monde. Il n’y a de force et de secours qu’en Toi ».
(Tiré de sa biographie)

« Dieu me proposa de changer pour moi, en or pur, tous les cailloux des environs de la Mecque, et je lui répondis :
« O Dieu, accorde-moi seulement d’avoir faim un jour et d’être rassasié le lendemain ; le jour où j’aurai faim, je t’implorerai, et le jour où je serai rassasié, je te remercierai » Qu’ai-je à faire avec les biens de ce monde ? Je suis comme un voyageur qui s’étend à l’ombre d’un arbre ; le soleil, en tournant, le rejoint, et il quitte cet arbre pour n’y plus revenir, O Dieu ! fais-moi mourir pauvre et ressuscite-moi dans les rangs des pauvres ! »
(tiré de sa biographie)

Dans la crainte

L’amour que le Prophète (saws) portait à Dieu, sa proximité, n’excluait pas, en tant que créature, la crainte de sa Toute-Puissance ; il était le plus à même de l’éprouver. D’après Aisha (ra), lorsque des vents violents soufflaient, pâle, il récitait la prière suivante :
« O Dieu ! Je Te demande du bien de ce vent, le bien de ce qui est dans ce vent, le bien de ce qui est le résultat de ce vent. Je cherche refuge en Toi contre ce qui est mal dans ce vent, contre le mal qui est dans ce que ce vent contient et contre le mal qui est dans le résultat de ce vent » faisant référence aux vents qui punirent les Aad (46, 24-25)

Dans le même esprit, lors d’éclipses qui rappellent l’Heure dernière, il conseillait de prier.
Qui peut penser être à l’abri d’une catastrophe dite « naturelle » ? Comment, en toutes circonstances ne pas craindre Son Décret ?

deco070528bb2.jpgPapyrus fait main par un calligraphe sur lequel est inscrit cette invocation indiquée par le Prophète (saws) :
Seigneur Dieu ! Je me mets sous Ta protection contre la disparition de Tes bienfaits, contre la détérioration de ce que Tu m’as donné comme santé, contre l’arrivée à l’improviste de Ta punition et contre toutes les manifestations de Ta colère. Seigneur Dieu ! Je Te demande la bonne direction, la piété, la chasteté et d’être au-dessus du besoin
(Voir http://iqrashop.com)

Quand il entrait au marché, il disait :
« Bismillah, Ô Seigneur, je te demande le bien de ce marché et le bien que je peux obtenir, je me réfugie auprès de toi contre le mal de ce marché et le mal qui peut m’arriver. Ô Seigneur, je Te demande protection contre un faux serment que je peux entendre et contre toute mauvaise affaire« 
(rapporté par At-Tabarani d’Abi Bourayda)

 

Dans la confiance et l’Espérance

Mon Dieu,
Je Te demande la Miséricorde venant de Toi,
Par elle, Tu guideras mon cœur,
Ce qui en moi est dispersé,
Tu le rassembleras,
Ce qui en moi est désordonné,
Tu le mettras en ordre,
Par elle, Tu repousseras mes révoltes,
Tu rectifieras ma religion,
Tu préserveras ce qui est caché en moi,
Tu élèveras ce qui doit se manifester,
Tu purifieras mon travail,
Tu illumineras mon visage,
Tu inspireras ma conduite,
Tu me prémuniras de tout mal.

O mon Dieu,
Donne-moi une foi véritable et assurée,
bannissant toute incroyance.
Accorde-moi la miséricorde
qui me haussera à l’honneur qui vient de Toi,
en ce monde et en l’autre.

O mon Dieu,
Je Te demande le salut lors du Jugement,
le rang des martyrs,
la vie des bienheureux,
la victoire sur les ennemis,
la compagnie des prophètes.

O mon Dieu,
Condescends à ma requête,
même si mon jugement est faible,
ma perspicacité limitée,
mon activité bornée.
J’ai besoin de Ta miséricorde,
ô Toi qui suffis à tout et qui guéris les coeurs.
Comme Tu sauves le naufragé,
je Te demande de me sauver de la brûlure de la fournaise,
de l’entraînement vers la ruine,
du châtiment du tombeau.

O mon Dieu,
Ce que mon esprit ne peut saisir,
ce que mon travail ne peut produire,
à cause de sa déficience,
ce que mon intention et mes aspirations ne peuvent toucher
de ce bien que Tu promets
et accordes à chacun et à chacune de Tes créatures,
je Te supplie humblement de me l’accorder,
et je Te le demande,
ô Seigneur des mondes.

Voilà ma prière,
à Toi de l’exaucer.
Voilà notre effort.
Nous mettons notre confiance en Toi.
Nous sommes à Dieu et nous retournerons à Dieu.
Il n’y a de force et de puissance qu’en Dieu, le Très-Haut, le Sublime.
Il est le lien solide et l’ordre légitime.
Je Te demande l’assurance pour le Jour de la Menace,
le Paradis pour le Jour de l’Éternité,
avec les Rapprochés,
les Témoins,
ceux qui s’inclinent et se prosternent,
ceux qui sont fidèles à leurs engagements.
Tu es le Miséricordieux,
le Très-Aimant.
Tu fais ce que Tu veux.
Louange à Celui qui S’est revêtu de puissance !
Louange à Celui qui est enveloppé d’un manteau de gloire !
Louange au Détenteur des bienfaits et des grâces !
Louange à Celui qui possède force et générosité !
Louange à Celui qui dénombre toute chose par Sa science !


(prière que, selon Ibn al-`Abbâs, le Prophète Muhammad – sur lui les prières et la paix – prononçait à l’aube, avant de dire la prière du matin)

 

Dans le désir de Sa Face

Comme en écho à la sourate « La Lumière » : «Dieu est La Lumière des cieux et de la terre… »

« O mon Dieu ! Mets une lumière dans mon cœur, une lumière dans mon tombeau,
une lumière dans mon ouie, une lumière dans ma vue, une lumière dans mes cheveux,
une lumière dans ma peau, une lumière dans ma chair, une lumière dans mon sang,
une lumière dans mes os, une lumière devant moi, une lumière derrière moi,
une lumière sous moi, une lumière au-dessus de moi, une lumière à ma droite et une lumière à ma gauche.
O mon Dieu ! Accrois ma lumière, donne-moi une lumière, fais-moi lumière, ô lumière de la lumière, par Ta miséricorde, ô Miséricordieux. »

( Sahih de Bukharî, da’awât, 10))

 

Dans la reconnaissance

Quelqu’un demanda à Aisha (ra) : « Dis-moi de qu’il y avait de remarquable dans la personne du Prophète ? Elle répondit : « Il n’y avait rien de commun chez le Prophète. Tout ce qu’il faisait était remarquable. Une nuit il vint près de moi. Un instant après il dit :
« Maintenant je vais prier Celui qui me soutient. Ayant dit ces mots, il se mit à prier, s’humiliant devant Son Créateur avec une telle sincérité que les larmes coulèrent sur ses jours, le long de sa barbe, et jusqu’à sa poitrine. Ensuite, il se prosterna et ses larmes coulèrent encore plus abondamment qu’auparavant, et il continua à pleurer de cette manière jusqu’à ce que Bilâl eût lancé l’Appel à la prière du matin. Je lui dis alors : « O Prophète de Dieu ! Tu n’as plus de péché puisque, dans Sa magnificence, Dieu a pardonné tous tes péchés (57, 2) Pourtant tu ne cesses de t’affliger. Le Prophète me répondit : Pourquoi ne serais-je pas un serviteur reconnaissant de Dieu ? Pourquoi ne prierai-je pas de cette manière quand Dieu m’a révélé aujourd’hui ce verset : « Dans la création des cieux et de la terre, et dans l’alternance de la nuit et du jour, il y a vraiment des signes pour les doués de moëlle » (Coran III, 190).

(Les compagnons du Prophète, de Mohammad Zakaria, Créadif livres, p.94)

Dans l’indigence

Le Prophète (saws) avait coutume de dire cette invocation :
« Ô Toi qui retournes les coeurs, maintiens fermement Ton serviteur dans Ta religion, dans Ton obéissance » ; « Seigneur, ne m’abandonne pas à mon propre vouloir, ne serait-ce qu’un seul instant. »

Il demandait cela parce que qui conque est abandonné à son propre vouloir retourne fatalement à sa sombre nature faite de vils caractères, égotiques, voire sataniques Si le soleil abandonnait la nuit à elle-même et en détournait son regard, elle retournerait à son obscurité naturelle. Le Très-Saint est au-dessus du défaut d’éprouver le besoin d’autrui. Il est au-delà de l’imperfection du changement. On ne compare pas les anges avec les forgerons… Louange à Dieu seul, que les prières et les salutations de Dieu soient sur notre Maître Muhammad !

(p. 248 « Paroles d’un Soufi » Kharaqânî, Points sagesse)



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