L’apologue des peintres de Byzance et de Chine
« Un jour un sultan appela des peintres à son palais, les uns venant de Chine, les autres de Byzance. Les Chinois prétendaient être les meilleurs artistes ; les Grecs, de leur côté, revendiquaient la précellence de leur art. Le Sultan les chargea de décorer d’une fresque deux murs qui se faisaient face. Un rideau séparait les deux groupes de concurrents qui peignaient chacun une paroi sans savoir ce que faisaient leurs rivaux. Mais tandis que les Chinois employaient toutes sortes de peintures et déployaient de grands efforts, les Grecs se contentaient de polir et lisser sans relâche leur mur. Lorsque le rideau fut tiré, l’on put admirer les magnifiques fresques des peintres chinois se reflétant dans le mur opposé qui brillait comme un miroir. Or, tout ce que le sultan avait vu sur le mur des Chinois semblait beaucoup plus beau, reflété sur celui des Grecs »
(Rûmi « Anthologie du soufisme » Eva de Vitray Meyerovitch)
La pureté d’un miroir est sans nul doute le cœur pur.

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