L’aube de l’amour
C’est l’aube de l’amour, et il te faut encore escalader la montagne ;
ne t’effraie pas : tu n’es qu’au début de tes peines.
Dans la caravane du matin a résonné ce cri :
« Eveillez-vous, ô paresseux, nous partons, et vous dormez »
Cette terre stérile ne te donnera ni herbe, ni fruits
à quoi bon y semer les graines du désir, labourer et peiner ?
Le temps est plus précieux que ne l’est de Joseph la beauté ;
pourquoi le gaspiller, ô Mîr ? Car pour lui il n’est pas de retour.
Un soir, je me rendis dans la boutique des souffleurs de verre, et leur demandai :
« O vous qui fabriquez les coupes, auriez-vous par hasard un verre qui ait la forme d’un cœur ? »
Ils se mirent à rire :
« c’est en vain que tu cherches,
O Mîr, chaque coupe que tu vois, ronde ou ovale,
chaque verre a été un cœur que nous avons fait fondre dans le feu et soufflé en une coupe.
C’est là tout ce que tu vois ici : il n’y a pas de verre ».
Tu n’es qu’une bulle d’écume
dans ce fleuve battu par la tempête ;
une fois que tes yeux seront ouverts
le monde t’apparaitra un rêve.
(Mohammad Tâqi MIR -extrait de son Diwan-)
Le Maître de la poésie lyrique de langue urdu (1720-1808))

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