Meurs et deviens
« Comme le cierge brûle l’âme, lumineuse dans la flamme
d’amour, d’un coeur pur j’ai sacrifié mon corps.
Tant que tu ne seras pas, comme les papillons,
consumé par la nostalgie du tout,
tu ne pourras jamais t’affranchir
de la souffrance d’amour. »
(Hafiz -XIVe siècle)
« Hafiz, se comparer à toi, quelle folie ! », dira Goethe quatre siècles plus tard ; en hommage à ce saint poète qu’il admirait tant, il écrira son « Divan occidental-oriental » :
Meurs et deviens
« Je veux louer le vivant qui aspire à mourir dans la flamme.
Dans le printemps des nuits d’amour
Où tu as reçu la vie, où tu la donnas,
Te saisit un étrange vertige
Devant la flamme silencieuse.
Tu ne restes plus enfermé
Au creux de l’ombre.
Un nouveau désir t’appelle
Vers un plus haut amour
Nulle distance ne t’arrête.
Tu voles vers lui, fasciné,
Et toi, l’amant de la lumière,
Tu y brûles comme un papillon
Tu n’es qu’une ombre dans la nuit de la terre
Aussi longtemps que tu n’as pas compris
cette loi : meurs et deviens! »

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Aux détours de ces monuments de poésie,
guère de raisonnements,mais
le vertige des grâces que l’Amour diffuse
en filigrane des môts…
Merci pour ces beaux textes….
Chaleureuses salutations
Salam,
Indéfinissable mais vrai et savoureux…
bouleversant de Vérité, vérité qui touche la Voie…